Les expressions françaises décortiquées
explications sur l'origine, signification, exemples, traductions
Où trouve-t-on de la croûte ?
Autour de la Terre ? Sur une ancienne plaie ? Sur de la lave en cours de refroidissement ? Oui dans les trois cas, mais aucune n'est vraiment comestible. On pourra donc se tourner sans grand risque de se tromper vers un aliment de base, le pain.
Le bon pain est effectivement entouré d'une bonne croûte bien croustillante et, de plus, on peut la manger sans craindre l'indigestion.
Cette expression est attestée à partir de 1871.
On disait d'abord "casser la croûte avec quelqu'un" ce qui voulait dire "partager son pain avec quelqu'un", donc manger avec lui.
Puis le 'pain' a été compris plus largement comme la nourriture ou le repas.
Quant à 'casser', si on casse effectivement la croûte d'un pain dont on arrache un morceau, on peut aussi l'assimiler à mâcher ou mastiquer.
C'est de cette généralisation du sens de 'casser' et de 'croûte' que, de la locution initiale, on est arrivé à celle d'aujourd'hui où on peut parfaitement mastiquer de la nourriture, autrement dit casser la croûte, tout seul.
Venons-en maintenant à la version avec la graine, située par Esnault dans l'argot des voyous en 1926.
Certaines sources évoquent la graine du blé, celle avec laquelle on fait de la farine qui sert à faire du pain autour duquel on trouve de la croûte, ce qui permet de retomber sur l'autre version de l'expression.
Mais Claude Duneton a trouvé une piste beaucoup plus intéressante et un peu plus ancienne dont voici un résumé :
Dans la région lyonnaise, à la fin du XIXe siècle, "casser la graine" ou "casser la grune", voulait dire "boire un coup" et non pas manger. Et un peu avant, on disait aussi "écraser un grain" pour "boire ou s'enivrer".
On imagine bien que ce 'grain', transformé en 'graine', est un grain de raisin, celui qui permet de donner ce nectar souvent savoureux que certains appellent du picrate ou du jaja. Ce qui est confirmé par le fait que, toujours dans la région lyonnaise, 'grume' désignait bien un grain de raisin et qu'il avait une variante qui était 'grune'.
Ainsi, de "écraser un grain", on serait passé à "casser la graine (ou grune)" au sens de 'boire', puis, à cause de sa similitude avec casser la croûte, casser la graine aurait pris la même signification que cette dernière.
« C'est bien le diable si je ne trouve pas dans ce village un bistrot où je pourrai casser la croûte. »
Jules Romains - Les Hommes de bonne volonté
« (…) Gridoux pouvait casser la graine en toute tranquillité. Cette graine était en général une assiette de hachis parmentier fumant que Mado Ptits-Pieds lui apportait après le coup de feu, à l'environ d'une heure. »
Raymond Queneau - Zazie dans le métro
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Pays | Langue | Expression équivalente | Traduction littérale |
---|---|---|---|
Arabe | ar | Yataqassam aluqmah | partager une bouchée |
Pays de Galles | cy | Cael tamaid | Prendre un morceau |
Allemagne (Bavière) | de | Brotzeit machen. | Faire temps de pain (casse-croûte). |
États-Unis | en | To break bread | Casser le pain |
Angleterre | en | To have a bite | Manger un morceau |
Argentine | es | Picar algo | Piquer quelque chose |
Espagne | es | Tomar un bocado | Prendre une bouchée |
Espagne | es | Ser la hora del pienso | Être l'heure du fourrage |
Italie (Sicile) | it | Sgranucchiàri | Croquer |
Pays-Bas | nl | Schaften | Prendre le repas (de midi) |
Pays-Bas (Amsterdam) | nl | bikken | bouffer / manger |
Pays-Bas | nl | buffelen / bunkeren (vulgaire) | bouffer / manger |
Roumanie | ro | A baga la mat | Fourrer dans la tripe |
Roumanie | ro | A balota | Ballotter |

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1. cotentine
le 18/01/2008
à 00h49
2. <inconnu>
le 18/01/2008
à 01h10
Pas sûr que leur expression vienne de leur pain... Il faut dire que le pain québécois ordinaire est un mauvais pain de mie qui colle aux dents. Pour leur part, il s’agit peut-être plutôt de l’espèce de croûte de pâte dure peu goûteuse dont il recouvrent leur rata et qu’il vaut en effet souvent mieux cacher (ils nomment l’ensemble tourtière ou cipaille selon le contenu et la région).
On est loin de l’appétissant pain de campagne ou de la croustillante baguette préparée sur place à l’ancienne par le boulanger et fraîchement sortie du four au petit matin, qu’on allait chercher avant de partir en randonnée sur les sentiers de grande randonnée.
3. momolala
le 18/01/2008
à 05h59
4. <inconnu>
le 18/01/2008
à 08h02
5. lejnan
le 18/01/2008
à 08h52
6. tytoalba
le 18/01/2008
à 08h58
7. <inconnu>
le 18/01/2008
à 09h04
Merci, le tout était bien bon. Je n’ai pris que ma part et en ai laissé pour les autres. Un petit pouilly fumé asteure et ça ira bien.
8. chirstian
le 18/01/2008
à 09h41
"de tous les groupes d’opinion, le plus puissant sur l’homme est fait de ceux qui mangent et qui boivent avec lui : dans le Collège Romain , dans les Confréries, les corps de métiers, les compagnonnages, l’institution fondamentale a toujours été le banquet ou la beuverie. C’est du jour où l’ouvrier a cessé de manger avec le patron que son nées les opinions de classe." (Auguste Detoeuf dans son merveilleux Propos d’OL Barenton confiseur, mon livre de chevet depuis 95 ans)
9. chirstian
le 18/01/2008
à 10h06
10. <inconnu>
le 18/01/2008
à 10h21
Et avec la copine alors ?
11. Elpepe
le 18/01/2008
à 10h30
12. chirstian
le 18/01/2008
à 11h07
Ainsi la graine serait le grain de raisin ? Prenons en de la graine ! Pourtant Jésus aurait dit qu’il faut savoir séparer le bon grain de l’ivresse, non ? (à moins que ce ne soit : parer le bon grain de livrée ? ou livrer le grain aux bons ? ... il faudrait que je visionne tout ça mais ma parabole est en panne.Et puis, ce qu’il a dit n’est pas toujours parole d’évangile : certain prétendent même qu’il avait un grain, non ? De là à l’écraser avec ses co-pains ? J’imagine la cène !...
13. chirstian
le 18/01/2008
à 11h18
14. Elpepe
le 18/01/2008
à 11h53
15. chirstian
le 18/01/2008
à 11h57
16. lejnan
le 18/01/2008
à 12h03
17. Elpepe
le 18/01/2008
à 12h11
18. Elpepe
le 18/01/2008
à 12h15
19. chirstian
le 18/01/2008
à 12h20
20. <inconnu>
le 18/01/2008
à 12h39
Bonne Journée.
21. Elpepe
le 18/01/2008
à 13h06
Bon, allez, je vais casser la croûte, moi ; au menu : paté en croûte, poulet en croûte de sel, croûtes de gruyère.
* note pour les non-musiciens : le dièse (#), comme le bémol (b) est une altération qui hausse la tonalité d’une note d’un demi-ton chromatique (la note diésée portant le même nom que la note naturelle -ex : do-do#) qui, comme chacun sait, se compose de cinq comas, alors qu’un demi-ton diatonique (la note, altérée ou non, porte un nom différend, ex : do#-ré) n’en a que quatre, les deux formant un ton. La gamme majeure comporte donc cinq tons (do-ré, ré-mi, fa-sol, sol-la, la-si)et deux demi-tons diatoniques (mi-fa, si-do).
Cours de théorie musicale : 12 € les 12 minutes. Adresser les demandes à God qui transmettra.
Sur ce, bon appétit !
22. Jonayla
le 18/01/2008
à 13h28
23. tytoalba
le 18/01/2008
à 14h12
La reconnaissance du talent n’est pas toujours immédiate.
24. Elpepe
le 18/01/2008
à 14h14
Yves Copainss (cette page)
Aujourd’hui, rien de tel, pour ce faire, qu’un bon marteau-piqueur, tous les entrepreneurs de travaux publics vous le diront... (cette page)
25. Jonayla
le 18/01/2008
à 15h35
Autour de la Terre ? Sur une ancienne plaie ? Sur de la lave en cours de refroidissement ?
Et sur le crâne des jeunes enfants (croûte de lait) et sur le gratin dauphinois de ma moman (yummie ! )
26. SyntaxTerror
le 18/01/2008
à 15h42
Depuis 1999 et grâce à Wallace et Gromit nous savons que la lune regorge de fromage(s)
cette page
27. SyntaxTerror
le 18/01/2008
à 15h51
Ho, les anciens d’AFN et ceux qui sont allés au cinoche ces derniers temps !
Expliquez-lui que la graine c’est le couscous (accessoirement que le mulet, c’est un poisson et pas un bourricot) et que casser la graine c’est égrener le couscous.
D’où le sens de : passer à table.
28. file_au_logis
le 18/01/2008
à 17h26
29. Elpepe
le 18/01/2008
à 17h33
30. chirstian
le 18/01/2008
à 17h45
Bon, mais par contre égrener le couscous = passer à table, là je dis non, la putain de toi ! Le couscous, quand tu l’as égrené, c’est juste que tu es prêt à le refaire cuire. Parce que le vrai couscous, putain de lui, trois fois de suite tu dois le cuire pour que tes dix doigts, après, de bonheur tu te les lèches !
Et quand je dis "tu dois le cuire" , ça c’est une putain de figure de style, tu vois ? Parce que c’est ta femme, la putain, qui fait cuire, pendant que toi tu prends la kemia sur la terrasse, avec les copains. Attends : j’ai pas dit que ta femme c’est une putain, la putain de toi. J’ai dit la putain, juste pour donner plus d’importance à cette putain de phrase, tu comprends, putain ?
Et le putain de film, dont tu causes, j’ai bien aimé,putain, même s’il y a des putains de longueur.
31. chirstian
le 18/01/2008
à 17h55
il vaut mieux casser la croûte dans des couverts Guy Degrenne ,
que casser la graine dans des couverts Guy Lacroûte.
32. Elpepe
le 18/01/2008
à 17h56
33. tytoalba
le 18/01/2008
à 18h58
34. <inconnu>
le 18/01/2008
à 19h11
ALORS? ON CASSE LA KROUT-CHEV (on casse la croute chef).
Bonne soirée et bon week-end a toutes et a tous.
35. cotentine
le 18/01/2008
à 20h52
(et même ceux de moins de 50 ans)
on a parfois quelques difficultés à "casser la croûte" si j’en juge la recette de ce poulet au sel .. de guérande, sûrement ! cette page
Réjouissant ce test !
36. tytoalba
le 18/01/2008
à 21h34
37. <inconnu>
le 18/01/2008
à 22h04
38. tytoalba
le 18/01/2008
à 23h13
39. BATMAN
le 24/01/2008
à 11h22
Je pensais que cette expression venait de plus loin dans le temps, lorsqu’il n’y avait pas de cocotte minute...
On cuisait à l’étouffée en recouvrant la marmite d’une couche de pâte à pain et lorsque celle-ci était cuite, le plat était prêt. On cassait donc la croûte afin de pouvoir manger. Mais je me trompe peut-être...
40. file_au_logis
le 31/05/2011
à 07h26
Et c’est pour cela que les meilleurs whiskys sont faits d’alcool de grains...
41. file_au_logis
le 31/05/2011
à 07h35
- Elles sont bonnes, tes boules, gamine (Boulganine)?
- Chez toi, c’est cosy, gouine (Kosiguine)...
- Tu m’offres un cocktail, Molotov?
C’est de l’histoire, cela, n’est-ce pas?
42. file_au_logis
le 31/05/2011
à 07h38
Puis le ’pain’ a été compris plus largement comme la nourriture ou le repas.
Quant à ’casser’, si on casse effectivement la croûte d’un pain dont on arrache un morceau, on peut aussi l’assimiler à mâcher ou mastiquer.
Casser la croûte ne contient plus (pas?) cette notion. Il ne reste plus que la notion de sustentation.
Cassons donc la croûte ensemble, devant cette belle expressio.fr... même si pour certain(e)s, cela reste une croûte de glace...
43. momolala
le 31/05/2011
à 07h56
44. mitzi50
le 31/05/2011
à 08h48
45. joseta
le 31/05/2011
à 09h04
la fée.....................une baguette
le cordonnier.............une ficelle
le musicien...............une flûte
le malfaiteur.............pain pistolet
le valseur................pain viennois
le militaire ...............pain de campagne
l’étourdi..................pain perdu
le toréro.................pain au lait
l’abstème.................le pain sans levain
le tailleur..................pain complet
le disc-jockey.............pain au son
le cruciverbiste...........pain grillé
le goinfre..................un pain et de mie
l’épicier.....................pain aux épices
Mme. Laroque.............la miche, elle.
Salut les co-pains!
46. deLassus
le 31/05/2011
à 09h19
Et merci pour m’avoir fait découvrir cet adjectif "abstème".
47. deLassus
le 31/05/2011
à 09h51
Donc : quand on casse la croûte, on trouve l’ami.
48. joseta
le 31/05/2011
à 09h56
49. momolala
le 31/05/2011
à 09h59
50. momolala
le 31/05/2011
à 10h21
J’aime bien casser la croûte
Peu importe le pain
Il n’y a pas de doute
On a déjà d’la veine
Quand on casse la graine
Avec un pote amène-
Ta paye avec la mienne
Ça f’ra une bonne quinzaine-
On n’a pas l’goût du lucre
Et quand on boit l’café
Il est toujours sans sucre
Sur le dos des poteaux
Ben y a rien à casser
Même pas la nénette
Car au fond peu nous chaut
Qu’elle vienne de Barbès
Ou de Solférino
La mignonne fillette
Sur la porte de qui
On se cassera pas le nez
Avec chacun la sienne
On cassera la croûte
Du bon pain quotidien
Et on fera not’route
Sans oublier l’copain
Jacques, Robert ou Philippe
Quand on cassera sa pipe
Viendra casser la graine
A notre souvenir
Et dire à not’Germaine
Comme on le faisait rire.
Bon, toutes les rimes ne sont pas riches. Il y en a même une qui rime à rien. Mais, mes bons amis, en ce temps béni des Robert et des Albert, des Maurice et des Gaston même, personne n’aurait osé dire "Casse-toi pauv’con !".
51. joseta
le 31/05/2011
à 11h02
52. joseta
le 31/05/2011
à 12h30
53. joseta
le 31/05/2011
à 12h33
54. LeboDan_Ubbleu
le 31/05/2011
à 12h41
55. LeboDan_Ubbleu
le 31/05/2011
à 12h46
56. <inconnu>
le 31/05/2011
à 13h12
Et comme c’est la deuxième fois pour cet individu, il est banni du forum.
57. deLassus
le 31/05/2011
à 13h23
C’est la première fois que je fais ça.
58. <inconnu>
le 31/05/2011
à 13h26
Graine de potence !
59. DiwanC
le 31/05/2011
à 13h38
60. DiwanC
le 31/05/2011
à 13h39
Alors, d’accord pour casser la croûte, la graine, partager la mie, la coupe et la bonne humeur de ce merveiiillleux site !
Aïe ! ce que je lis à la contrib. 56 fige un peu le sourire... (lu avant la correction de God). On a failli recommencer encore plus bas qu’hier.
61. joseta
le 31/05/2011
à 14h10
62. SyntaxTerror
le 31/05/2011
à 15h15
Apparemment, après la pomme de la discorde (ou l’oeuf) le pain de la réconciliation cette page
63. joseta
le 31/05/2011
à 15h35
64. joseta
le 31/05/2011
à 16h07
Il est évident qu’ils sont dûs à la mi-graine.
65. SyntaxTerror
le 31/05/2011
à 16h08
les plus mauvais aussi ...
On peut toujours distiller de la patate ou utiliser de la sciure, de là à dire que c’est du whisky ... à part dans la scène de maux de crâne de La Grande Évasion.
66. DiwanC
le 31/05/2011
à 16h28
Franchement, elle est pas belle la vie !!!
67. SyntaxTerror
le 31/05/2011
à 16h32
68. mitzi50
le 31/05/2011
à 16h32
69. SyntaxTerror
le 31/05/2011
à 16h39
Autour de la Terre ? Sur de la lave en cours de refroidissement ?
Les deux, mon adjudant.
Comme tous les ans à cette époque, les volcans islandais se mettent à casser la croûte.
70. momolala
le 31/05/2011
à 16h51
71. <inconnu>
le 31/05/2011
à 17h27
72. mickeylange
le 31/05/2011
à 18h18
73. mickeylange
le 31/05/2011
à 18h36
74. Jonayla
le 31/05/2011
à 22h30
75. Jonayla
le 31/05/2011
à 22h38
76. <inconnu>
le 21/06/2011
à 19h50
77. Bouba
le 03/12/2016
à 05h26
Tous de bonne graine,
De haute futaie...
On se fait un casse dalle sur le pouce avec un p'tit jus pour être d'attaque ce week end ?
78. Bouba
le 03/12/2016
à 05h29
J'ai connu un gars qui appellait ça du Malaga de terrassier et pour "casser la croûte" il disait boucher une dent creuse
Il était d'ailleurs parfois assez ardu de le suivre dans une conversation tant il employait ces formules alambiquées..
79. Bouba
le 03/12/2016
à 07h06
Donc un co-pain...mais ça c'était avant, c'était quand on trouvait encore de bons pains à la croûte craquante cuits par de vrais boulangers dans des boulangeries qui sentaient bon le pain chaud et la viennoiserie au petit matin...
Maintenant on avale une espèce de chewing gum industriel qui s'apparente à la Spontex, fadasse à faire dégueuler une carpe et qui a autant de goût qu'une soupe sans sel..
Certes, quand on habite en ville on peut avoir la chance d'avoir une vraie boulangerie dans son quartier, mais quand on est dans un patelin qui se meurt comme c'est mon cas on ne trouve que du pain industriel au bureau de tabac...
On pourrait aller à la ville chercher son pain mais ça mettrait la baguette au prix du caviar...
80. Bouba
le 03/12/2016
à 07h23
J'adorais aller jouer dans la douce chaleur du fournil qui fonctionnait encore au bois.
Le dimanche, après qu'il eût cuit sa dernière fournée, avant d'aller se coucher, le boulanger laissait son four ouvert et les ménagères pouvaient venir cuire qui un gâteau, qui un gratin, qui une quiche..
J'y allais avec ma mémé. Je la vois encore poser sa préparation sur la grande pelle à pain et pousser son plat au fond du four rougeoyant qui s'ouvrait par une lourde porte en fonte heureusement équipée d'un gros contrepoids pour en aider le mouvement.
C'est que c'était un petit bout de femme ma mémé..
Toutes ces dames discutaient en attendant que cuisent leurs plats tandis que les enfants jouaient dans le fournil.
C'était quand même une belle époque que ce temps où tout un chacun se rendait service, discutait, participait à la vie de la commune.
Puis un jour le boulanger a fait équiper son fournil d'un four au gaz, le dimanche plus de mémés qui venaient cuire leur tarte, la rue est devenue triste et passante puis le boulanger est parti en emportant son chat.....
Pomponette avait perdu son Pompon
(soupir de nostalgie.)
81. joseta
le 03/12/2016
à 08h06
82. Bouba
le 03/12/2016
à 08h13
83. Bouba
le 03/12/2016
à 08h17
il achetait...
84. Bouba
le 03/12/2016
à 08h20
- Oui ce matin suis arrivé en retard à la gare et loupé train
joseta.......
85. joseta
le 03/12/2016
à 08h38
(heu... tu peux m'envoyer paître, hein ?)
86. DiwanC
le 03/12/2016
à 09h02
À tout bientôt quand même... peut-être... j'espère...
87. Bouba
le 03/12/2016
à 09h04
Tu pars en voyage autour du monde ?
88. Bouba
le 03/12/2016
à 09h06
Tiens une devinette, pourquoi Tolstoï n'aurait il jamais pris ton train ?
89. le gone
le 03/12/2016
à 09h09
90. Bouba
le 03/12/2016
à 09h18
"Casser la croûte/graine" c'est manger..
Bien sûr que "quand on a les crocs on casse la croûte/graine", mais ce sont deux expressions différentes...
Il me semble qu'à Lyon on dit "faire un machon" mais là c'est toi le pro...tu me diras.
91. Bouba
le 03/12/2016
à 09h21
"Anen si faïre una pitchina merenda"
(On ca se faire un petit casse croûte)
La merenda c'est quand on mange un petit morceau,
92. le gone
le 03/12/2016
à 09h30
Autrement, avant le traditionnel petit déjeuner on peut se mettre en appétit en faisant ça
93. le gone
le 03/12/2016
à 09h32
94. joseta
le 03/12/2016
à 09h39
Bon, ma femme m'attend sur le pas de la porte.
À trèeees plus tard.
95. le gone
le 03/12/2016
à 10h02
96. Bouba
le 03/12/2016
à 10h12
97. Bouba
le 03/12/2016
à 10h12
Que serait Expressio sans notre Germaine sinon un ciel sans étoile.........
98. Bouba
le 03/12/2016
à 10h13
99. Bouba
le 03/12/2016
à 10h14
100. Bouba
le 03/12/2016
à 10h16
Ça tombait bien je n'avais pas l'intention d'en acheter une....
101. Chrisor
le 03/12/2016
à 10h27
Le petit cr de la faim
Les expressions populaires de la faim: "avoir une crampe d’estomac, crever de faim ou crever la dalle, un ventre qui crie famine, avoir les crocs, un petit creux, un creux à l’estomac" illustrent avec évidence l’importance de l’inconscient collectif dans l’évolution d’une langue et la grande illusion d’une étymologie consciente officielle. La langue s'enrichit par métonymie et métaphore dont le fondement inconscient repose sur ces unités symboliques. En effet le langage populaire utilise cinq sémantèmes différents porteurs de cette même séquence littérale signifiante «cr» : crampe, crever, crie, croc, creux avec émission de toutes les voyelles (cr + a, e, i, o, u) pour signifier la faim, un besoin primitif. Manger est un impératif de survie et mourir de faim est hélas encore fréquent sur la planète. En France on parlait encore en 1690 d’un meurt-de-faim et en 1870 d’un crève-la-faim. En argot le crevard désigne l'affamé. Pour éliminer ce «cr» de faim, pour l’expulser, on casse la croûte (6ème sémantème en cr, qui met "out" le cr) en mangeant le casse-croûte !
Quant à la croûte terrestre lorsqu'elle craque apparaissent des cratères.
cr = casse, ligne cassée pour les objets et cr = mort pour les êtres vivants.
102. Bouba
le 03/12/2016
à 10h30
Que le grand cric me croque !....Ne serait ce pas plutôt la tectonique des plaques ou dérive des continents qui fait craquer la croûte terrestre ?
Tsunamis et éruptions n'en étant que les conséquences ?
Enfin moi je pense....
103. Chrisor
le 03/12/2016
à 10h32
104. deLassus
le 03/12/2016
à 11h29
105. Bouba
le 03/12/2016
à 11h38
106. SyntaxTerror
le 03/12/2016
à 14h11
Les bananes n'ont ni croûte ni graine ...
107. Mintaka
le 03/12/2016
à 14h25
108. Bouba
le 03/12/2016
à 14h34
Là j'avoue que je sèche...
Faudrait demander à Bee Bee
109. Bouba
le 03/12/2016
à 14h37
110. Mintaka
le 03/12/2016
à 14h37
111. Mintaka
le 03/12/2016
à 14h42
112. SyntaxTerror
le 03/12/2016
à 14h52
113. ipels
le 03/12/2016
à 15h47
Le pauvre (Jehan Rictus)
(poème dans la magnière à Catulle Mendès)
" Y a des fois ousque j'vas croûter
Chez les camaros du 'Bon-Bock'
Et après que j'ai boulotté
J'leur z'y gazouille un 'Soliloque'. "
Rendon aux voyous ce qui leur appartient !
114. ipels
le 03/12/2016
à 16h29
Il semble que Alexandre Jardin sera candidat à la présidentielle.
Il va casser les vieilles croûtes ?
115. le gone
le 03/12/2016
à 17h42
116. le gone
le 03/12/2016
à 17h51
117. le gone
le 03/12/2016
à 17h52
118. ipels
le 03/12/2016
à 18h56
Je m'étendais sur le dos et je piquais les talons dans la croûte pour avancer en glissant, les yeux dans le ciel.
Vive la croûte sur la neige.
119. SyntaxTerror
le 03/12/2016
à 19h44
120. le gone
le 03/12/2016
à 20h09
121. ipels
le 03/12/2016
à 20h57
Dixit Alain Rey:
croûte : d'abord 'croste' (v. 1100), est issu du latin 'crusta' ...
crotte : d'abord 'crote' (fin XIIè) probablement issu d'un francique 'krotta' ...
J'en conclus que les Germains et les Latins, ils se parlaient pas.
122. SyntaxTerror
le 03/12/2016
à 22h02
Probablement dans l'actuel département du Loiret, tout le monde connaît les Grottes de Gien.
123. DiwanC
le 03/12/2016
à 23h49
Trop mignons, toi et Bouba !
Je devrais m'absenter plus souvent pour avoir le plaisir de lire de si gentils propos à mon retour !
124. Chrisor
le 04/12/2016
à 22h41
Pour "Christ" l'inconscient français transcrit ce mot : "mouvement (it) de transmission (is) soit de la mort de l'hostilité soit de la destruction de la mort hostile" ? Et je rassure deLassus je suis bien et bon vivant !
125. pulco37000
le 12/12/2016
à 12h17