Les expressions françaises décortiquées
explications sur l'origine, signification, exemples, traductions
Etre / rester en rade
Être laissé à l'abandon, à l'écart.
Par déformation, être en panne, ne plus fonctionner.
Voilà une métaphore dont on ne peut ignorer l'origine marine.
'Rade' est issu d'un mot de vieil anglais qui a donné 'road' (route) dans cette langue. Et chez nous, si dès le XIVe siècle, 'rade' a désigné "un bassin naturel ou artificiel où les bateaux peuvent s'abriter", il a aussi été utilisé au XVIe pour désigner une route.
C'est de cet endroit abrité où les navires peuvent attendre au calme que la tempête passe ou bien mouiller en attendant que l'équipage revienne de sa virée à terre après avoir bu et forniqué plus que de raison, que vient notre expression.
En effet, le bateau "en rade" est à l'écart du port[1], et entre être à l'écart et être (ou paraître) à l'abandon, il n'y a qu'un petit pas que certains se sont vite empressés de franchir (à la rame) au début du XIXe siècle.
C'est aussi parce qu'un navire qui est en rade est à l'arrêt, que le sens initial a été déformé pour désigner quelque chose qui ne marche plus, qui est en panne comme un véhicule également immobilisé (sans oublier que "en panne" vient aussi de la marine).
[1] À partir du XIXe siècle, un navire "en petite rade" était au mouillage près du port, tandis qu'un navire "en grande rade" en était éloigné.
« Avec nos avions qui dament le pion au soleil, avec nos magnétophones qui se souviennent de "ces voix qui se sont tues", avec nos âmes en rade au milieu des rues, nous sommes au bord du vide, ficelés dans nos paquets de viande, à regarder passer les révolutions. »
Léo Ferré - Poète... vos papiers !
« D'autres Toulonnais qui font le décompte de toutes les entreprises financées sur fonds publics ici et qui n'ont jamais rempli le rôle qu'elles étaient censées remplir vous diront, désabusés, que "ce tunnel est un beau symbole pour une ville qui s'effondre sur elle-même". Toulon, dont le tunnel hélas, n'est pas resté seul en rade. »
Le nouvel observateur - Article du 20 mars 1997
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Pays | Langue | Expression équivalente | Traduction littérale |
---|---|---|---|
Angleterre | en | To be consigned to / left on the scrap heap | Être expédié au / quitté sur le tas de rebut |
Angleterre | en | To be left to rot. | Être laissé pourrir |
États-Unis | en | To be stuck | Être coincé/ bloqué |
États-Unis | en | To be left high and dry | Être laissé haut et sec |
Angleterre | en | To be in the lurch | Ëtre dans le pétrin |
États-Unis | en | To have seen better days | Avoir vu de meilleurs jours |
Espéranto | eo | Panei / en kacxo esti | Être en panne/ dans la purée |
Espagne | es | Quedarse en la estacada | Rester sur la palissade |
Espagne | es | Estar en el atolladero | Être dans le bourbier |
Espagne | es | Quedarse atrancado | Rester coincé / Rester bloqué |
Argentine | es | Estar varado | Être en rade |
Espagne (Catalogne) | es | Quedarse a l'estacada | Rester sur la palissade |
Espagne | es | Plantado | Laissé en rade. |
Canada (Québec) | fr | Être laissé de côté | être mis à l'écart |
Canada (Québec) | fr | Être / rester en rack | |
Italie (Sicile) | it | Èssiri mìsu ddi làtu | Être mis de côté |
Belgique (Limbourg) | nl | Op stoep gezatte zien | Être mis sur arrêt |
Pays-Bas | nl | Gedumpt zijn | Être laissé à l'abandon |
Pays-Bas | nl | aan zijn lot zijn overgelaten | être livré à son destin |
Pays-Bas | nl | In zak en as zitten | Être dans sac et cendre |
Belgique (Limbourg) | nl | (Iemand) in perdel laten | Abandonner (quelqu'un) en bataille |
Pays-Bas | nl | In de steek laten | Être laissé à l'abandon / ne plus fonctionner |
Brésil | pt | Estar / ficar zuado | Être / rester en rade |
Roumanie | ro | A ramane de caruta | Rester de charette |

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» en anglais, en espagnol, en portugais, en italien ou en allemand, cliquez ici

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1. Elpepe
le 19/12/2008
à 00h19
2. cotentine
le 19/12/2008
à 00h43
Ah, je m’y retrouve enfin au bout du tunnel ! Toulon, je connais un peu ... n’est-ce pas là que God fit son apparition en gare, (GARDE A VOUS) devant nous autres, z’égarés et en rade depuis de longues minutes en attendant l’heure du rendez-vous ... hein Mickey, Momo ... et Syanne qu’on cherchait ! ... Le pied de grue qu’on a fait !!! (avec la trouille au ventre de rester en rade dans la gare, sans God et Godesse, et sans Elpepe et sa BB) Le "OUF" de soulagement quand on les a aperçus a dû s’entendre dans tout la RADE et de Marseille à Monaco !
3. Elpepe
le 19/12/2008
à 00h44
De même, les navires transportant des péniches de débarquement possèdent un radier immergeable, pour les mettre en flottaison au départ, et hors d’eau au retour (il est prévu qu’elles reviennent).
4. Elpepe
le 19/12/2008
à 00h51
5. momolala
le 19/12/2008
à 07h29
Certes l’expression vient de la marine mais je suppose que pour les grands marins tels l’AMIRAL, l’Amiral, Yann Eliès, Loïc Peyron et quelques autres dont nous suivons les tribulations autour du monde en ce moment, ce n’est pas la situation de prédilection.
6. Elpepe
le 19/12/2008
à 08h14
7. SagesseFolie
le 19/12/2008
à 08h19
ou tu veuxd’origine marine, mais anagrammes plutôt péjoratifs :1) Être en rade :
-- rare édenté.
-- Rende ratée.
-- Rende tarée.
-- Âne de terre.
-- Rate de René.
2) Rester en rade :
-- Rende arrêtés.
-- Rare en désert.
-- Serre, ardente . . .
-- Rendes à terre.
-- Rendre tarées.
-- Ères en retard.
-- Rare : se tendre.
Anna MaréeBasse.
8. Elpepe
le 19/12/2008
à 08h32
Anna - Chroniques
9. charlesattend
le 19/12/2008
à 08h54
10. chirstian
le 19/12/2008
à 09h05
11. chirstian
le 19/12/2008
à 09h10
12. Elpepe
le 19/12/2008
à 09h31
13. Elhouu
le 19/12/2008
à 09h33
Le marin allait effleurer la radasse,la complimentant sur son rez-de-chaussée, et le recevait dans son rez-de-jardin..(honi soit qui mal y pense :)))
14. chirstian
le 19/12/2008
à 09h34
Plus sérieux : En 1160 on utilise (Larousse de l’ancien français) le terme "rados = abri contre le vent" , et le radossement c’était l’action de se mettre à l’abri. (tiré de "ados" qui ne désignait pas les adolescents, mais l’appui, l’abri). L’origine anglaise du XIV mentionnée dans certains dictionnaires (de "rad = chevauchée, passage"), que tu reprends ici, God, me laisse donc très dubitatif.
15. <inconnu>
le 19/12/2008
à 09h36
avec ma copinette
sur l’herbette,
mais ce radin de soleil
s’est caché
et je suis restée
comme deux rond de flan...
16. Elpepe
le 19/12/2008
à 09h37
17. Elpepe
le 19/12/2008
à 09h41
18. Elpepe
le 19/12/2008
à 09h50
Si j’avais un éditeur de partoche, avec une gratte électrique, je te jouerais une fugue en Farad de Brest.
19. chirstian
le 19/12/2008
à 09h53
De sorte que le bateau qui se mettait à l’abri pour échapper au courant de l’eau, se mettait en rados pour échapper au radoi !
Ces termes, comme les termes anglais sont seulement des déformations du latin "rapidum".
Bon, j’ai gagné quoi ? Hein ? Hein ?
20. Elpepe
le 19/12/2008
à 09h57
Si !
21. God
le 19/12/2008
à 10h04
L’origine indiquée vient du DHLF.
22. Elpepe
le 19/12/2008
à 10h12
23. Elpepe
le 19/12/2008
à 10h14
24. PtiPat
le 19/12/2008
à 10h25
PS : Avalanche, cela ne vient pas de la marine quand-même ?
25. Elhouu
le 19/12/2008
à 10h26
26. Elpepe
le 19/12/2008
à 10h32
27. PtiPat
le 19/12/2008
à 10h36
28. Elpepe
le 19/12/2008
à 10h42
29. PtiPat
le 19/12/2008
à 10h43
Effectivement
Rassure-moi : un marécage ce n’est pas un terme de marine ?
(Ou alors un terme de marin d’eau douce, ... qui est resté en rade dans un marécage ! Cela n’est pas très glorieux !)
30. <inconnu>
le 19/12/2008
à 10h47
31. Elpepe
le 19/12/2008
à 10h47
32. PtiPat
le 19/12/2008
à 11h00
33. PtiPat
le 19/12/2008
à 11h18
Chers Expressionautes, à l’année prochaine, et ne restez pas en rade de bons mots et autres calenbours, contrepétries et annagrammes.
T’chao !
34. momolala
le 19/12/2008
à 11h37
35. mickeylange
le 19/12/2008
à 11h43
J’ai trouvé la réponse dans le TLFI
" J’aimerais bien, tout de même, aller un de ces jours patienter une demi-heure « Chez Marcel », rue de la Santé, en face de la taule. Les visages de ce rade appartiennent à des amis non admis au parloir, des amis des parents du détenu (A. SARRAZIN, L’Astragale, 1966, p. 135)."
36. mickeylange
le 19/12/2008
à 11h47
37. SagesseFolie
le 19/12/2008
à 11h57
Un extrait :
* Quand nous sommes en rade c’est que l’immobilisme avance ! Et c’est pas facile à arrêter l’immobilisme.. D’ailleurs, comme le disait Jacques Toubon, "même en avion, nous sommes tous dans le même bateau !"
* Quand il est en rade sexuelle, l’homme se maintient parfois en forme à l’aide d’exercices de gesticulation (gestion des testicules).
* Divorce : mise en rade du couple et, quelquefois, mise en rade scolaire de l’enfant. Car quand le père est brouillé avec la mère, l’enfant est parfois brouillé avec la grammaire. (pensée dédiée aux "instits" du site.)
* Cantonnier : métier stable, ou l’on est jamais en rade : quand on y est c’est pour la vie.
* La légende dit que dans la rade de Marseille, les mecs ont des bouilles à baise...
* Rot marin : senteur dégagée par l’haleine du marin qui, depuis qu’il est en rade, abuse de la bière. (Cela ne concerne pas notre Amiral, car nous savons, depuis la convention toulonnaise, qu’il ne boit que de l’eau ... ou du thé au romarin !
38. Elpepe
le 19/12/2008
à 12h38
39. file_au_logis
le 19/12/2008
à 12h59
Allez, soyez chouette avec moi, là, me laissez pas en rade... siouplééééé...
40. file_au_logis
le 19/12/2008
à 13h05
Cette expression me fait penser à Sardou:
Ne m’appelez plus jamais France,
la France, elle m’a laissé tomber...
Et De Gaulle, c’est pas mieux:
- le Charles qui est resté en rade, à Toulon,
- celui que Vichy a laissé en rade, et qui s’est pris une pelle, un fameux 18 juin,
- celui que Churchill, Staline et Roosevelt ont laissé en rade plus souvent qu’a son tour,
- celui que l’Algérie a renvoyé dans ses pénates après l’avoir laissé en rade, après le fameux "Je vous ai compris"
- celui que la France a laissé en rade après Mai 68
Il en a pris, des pelles, il en a vu, des rades: de face, de dos - oui, des dos-rades!
41. Elpepe
le 19/12/2008
à 13h13
42. file_au_logis
le 19/12/2008
à 13h21
43. Elpepe
le 19/12/2008
à 13h28
44. file_au_logis
le 19/12/2008
à 13h39
Et si le commandant du bâtiment est Zorro, aura-t-il pour autant un masque-à-rade?
Que de questions existentialistes, là! Un vrai hit-pas-rade!
45. cotentine
le 19/12/2008
à 14h00
46. chirstian
le 19/12/2008
à 14h24
Mais je ne voudrais pas paraître rade -oter
47. PtiPat
le 19/12/2008
à 14h25
Ton intervention est rade-ieuse ! Cette utilisation du rad nous i-rade-ie de culture.
Mais pas de culture de rade-is, ni de rade-icelle.
Ni une rade-iation de rade-ium ou de rade-on.
Mais ne soyons pas rade-in de compliments.
Nous pouvons même le dire à la rade-io : bravo !
48. PtiPat
le 19/12/2008
à 14h27
49. PtiPat
le 19/12/2008
à 14h30
Sur ce, je vous laisse en rade, mais vous, ne restez pas en rade !
PtiPa-rade
50. PtiPat
le 19/12/2008
à 14h36
C’est une péripatéticienne qui racole sur la voie publique !
Imaginez ! Etre en rade avec une radeuse ! Dans ce cas il vaut mieux laisser en rade, et se radiner, dare dare ...
51. PtiPat
le 19/12/2008
à 14h40
Mais c’est plus simple de dire Rester en rade, que dire Rester en bassin de rade-oub !
Bon je rade-ote ...
52. PtiPat
le 19/12/2008
à 14h47
Rade-ioalignement, rade-iobalise, rade-iocompas, rade-iogoniomètre, rade-iolocalisation, rade-ionavigant, rade-ionavigation, rade-iophare, ... Y en a que pour vous !
Vu la température je retourne à côté du rade-iateur ...
53. SyntaxTerror
le 19/12/2008
à 15h41
Tout le monde sait qu’un radome est un pleumeur en peau de baudou pour communiquer avec le telstar et que l’inflammation de la rade est une splénite.
Je le tiens des "Tornadoes".
54. SyntaxTerror
le 19/12/2008
à 15h46
"Rester en rade" veut simplement dire "être dans un tel état qu’on ne peut sortir du bistrot".
Demande à Marcel "si j’avais des ailes".
55. Elpepe
le 19/12/2008
à 15h56
56. SyntaxTerror
le 19/12/2008
à 15h57
Encyclopaedia Britannica nous dit que "roads" au pluriel veut dire : harbor, anchorage, harborage, haven, port. (Port, ancrage, abri côtier, etc ...)
Achetez-la maintenant, la Pound Sterling est au plus bas.
57. Elpepe
le 19/12/2008
à 16h03
58. horizondelle
le 19/12/2008
à 17h01
Tu voulais dire, je suppose, étant donné qu’on nage (c’est le cas de le dire...) dans les expressions marines, que Sardou est le petit nom de ces petits poissons tous serrés dans des boîtes?
59. horizondelle
le 19/12/2008
à 17h08
Porc en cage (et pourquoi pas en liberté?), abricotier, maison à la campagne etc.. En fait, rien à voir avec la marine.C’était juste un petit cadeau pour Elpépé
60. horizondelle
le 19/12/2008
à 17h12
61. Elpepe
le 19/12/2008
à 17h13
62. horizondelle
le 19/12/2008
à 17h14
63. PtiPat
le 19/12/2008
à 17h18
Pour la colle c’est de quelle heure à quelle heure, car il me faut partir demain !!!
(Enfin, avec la neige qu’il y a là-bas, j’ai peur de rester en rade (des Alpes, et non dans celle de Brest !) ...
64. horizondelle
le 19/12/2008
à 17h19
65. horizondelle
le 19/12/2008
à 17h21
66. PtiPat
le 19/12/2008
à 17h22
Il va falloir que je trouver un lien pour rester connecté en vacances !
Ce serait dommage de rester en rade d’ordinateur ... et par là-même de rester en rade d’expressio .... !
67. PtiPat
le 19/12/2008
à 17h25
68. horizondelle
le 19/12/2008
à 17h25
69. horizondelle
le 19/12/2008
à 17h29
70. PtiPat
le 19/12/2008
à 17h30
71. PtiPat
le 19/12/2008
à 17h35
God, il faut que tu améliores ton système : en effet quand on est en train d’écrire, on ne voit pas les autres messages qui sont en train d’arriver, et le message qu’on envoie tombe à côté de la plaque, et toute la saveur du message reste en rade !
72. horizondelle
le 19/12/2008
à 17h39
73. PtiPat
le 19/12/2008
à 17h41
Alpes Avale-royaume ??? cette page
C’est parceque c’est Suisse ? Haaa !!!
74. PtiPat
le 19/12/2008
à 17h45
Mais jusqu’où allons-nous aller ? Là on tourne en rond dans la rade ! Et cela pourrait continuer longtemps, si on ne trouve pas un moyen rade-ical de stopper cela ! STOP !
75. PtiPat
le 19/12/2008
à 17h54
76. chirstian
le 19/12/2008
à 17h59
77. horizondelle
le 19/12/2008
à 18h03
78. horizondelle
le 19/12/2008
à 18h06
79. horizondelle
le 19/12/2008
à 18h07
80. PtiPat
le 19/12/2008
à 18h09
Attention, il y a rade et rade. Je m’explique :
"Être en grande rade, être au mouillage dans la partie de la rade la plus éloignée du port. On dit en un sens contraire : être en petite rade. "
Maintenant je ne vois plus la rade sous le même oeil ...
C’est comme pour les radis, il y en a des petits, et il y en a des grands. (Qui piquent plus soit dit en passant.)
Est-ce que les grandes radent piquent plus que les petites ?
(Bon là je crois qu’il faut que je prenne mes vacances ...)
81. horizondelle
le 19/12/2008
à 18h11
82. God
le 19/12/2008
à 18h13
83. PtiPat
le 19/12/2008
à 18h15
"Les marins disent toujours : Tel navire est en rade, va en rade, etc. et non il est à la rade, il va à la rade."
Et oui ! Il fallait le préciser !
84. horizondelle
le 19/12/2008
à 18h20
85. horizondelle
le 19/12/2008
à 18h22
86. PtiPat
le 19/12/2008
à 18h24
"Dans le XVIIe siècle on a dit quelquefois les rades pour la rade, comme les Anglais qui disent the roads : Le roi a été surpris d’apprendre par les lettres du sieur de Seuil, que vous fussiez encore aux rades de Brest, Seignelay à Chasteaurenaut, 10 janv. 1670, dans JAL. "
C’est dingue, non ? Non ? Ah bon ! Bin tant pis ...
87. Lovendric
le 19/12/2008
à 18h32
Ainsi le mot "mar" désigne pour nous la mer, tandis que l’adjectif "rade" (du latin rapidum) signifie, comme l’a justement noté ce matin Chirstian-de-la-Lune, rapide, mais encore impétueux, violent. L’alliance de ces deux mots évoquerait donc pour nos esprits médiévaux une mer déchaînée. Alors que vos esprits modernes ne verraient dans cette alliance qu’une grosse marrade.
88. PtiPat
le 19/12/2008
à 18h32
La seule chose qu’on sait c’est qu’on ne plonge pas à la rade, mais à la nage.
En tout cas 6°C c’est froid ! Et à cette température on a vite fait de rester en rade ...
89. PtiPat
le 19/12/2008
à 18h36
Comme l’escalier dans lequel Henri s’est cassé la figure !
90. horizondelle
le 19/12/2008
à 18h39
91. PtiPat
le 19/12/2008
à 19h02
Et à demain en colle donc, à nettoyer les lentilles du phare de la rade de Genève ?
92. PtiPat
le 19/12/2008
à 19h07
"Je dois m’en aller rade, rade" , alors que de nos jours on dirait :
"Faut qu’j’me cass’ dare dare" ...
93. PtiPat
le 19/12/2008
à 19h20
94. Elpepe
le 19/12/2008
à 19h54
95. mident
le 19/12/2008
à 20h25
Tu dis : radement = rapidement. En Wallon on dit "rademint" pour rapidement.
96. tytoalba
le 19/12/2008
à 20h28
Ben voilà Mident confirme.
97. chirstian
le 19/12/2008
à 22h28
Bonne nuit, je vous souhaite de ne pas.
98. Elpepe
le 20/12/2008
à 11h19
99. Bouba
le 15/03/2012
à 05h37
Parmi les dames qui vivent de leurs charmes il y a plusieurs catégories.
Depuis le super canon tarifé Rolleix, sapé Prada qui ne tapine pas mais à qui on téléphone en lui demandant si il veut bien et que l’on appelle call-girl jusqu’à la pauvre fille à matelots qui traine sa déchéance dans les bouges portuaires les plus sordides et que l’on appelle radasse.
Mais pourquoi radasse ?
Parceque autrefois, une fois l’an, on nettoyait la rade en trainant ( d’où l’autre appellation de trainée ) sur le fond le plus vieux filet du port qui était sacrifié pour cette tache et ce filet était appellé la radasse.
C’est par analogie au filet qui ramasse tout ce qui traine que l’on nomme ainsi les putains d’Amsterdam de Hambourg ou d’ailleurs.......
100. <inconnu>
le 15/03/2012
à 06h49
Tu as écrit ça en 2008 et je peux te dire qu’en 2012, c’est la même chose ! J’espère n’avoir choqué personne.
101. <inconnu>
le 15/03/2012
à 07h35
Voici, pour ne pas rester en raque* :
– Rendre ratées
– Renarde reste
– Tarer denrées
* Rester en raque : expression similaire = rester planté, en panne, embourbé. cette page
Est-ce dialectal ou français ?
102. Rikske
le 15/03/2012
à 07h37
103. <inconnu>
le 15/03/2012
à 07h48
RAQUE (s. f.)[ra-k’] : Terme de marine. Boule percée pour faire un racage.
Reverso :
racage : nom masculin singulier (marine) collier de boules de bois disposé autour d’un mât pour diminuer le frottement d’une vergue.
104. <inconnu>
le 15/03/2012
à 08h08
en rade sur un radeau
enfin une dorade
c’est donc l’eldorado
105. <inconnu>
le 15/03/2012
à 08h56
106. chirstian
le 15/03/2012
à 08h57
107. <inconnu>
le 15/03/2012
à 09h27
J’ai fait le guignol
Sur une estrade.
Camarades,
Campagnols,
Quel imbrogliol,
Quelle salade,
Le cholestérol
M’a rendu malade.
L’alcool
Pétarade
Dans la panade
De ma fiole.
Mascarade
De mariole,
Capilotade
De roubignoles,
Voici la fin des palindrôles
Et autres anagrammades.
108. joseta
le 15/03/2012
à 09h55
------------------------------------------------------------------------------------------------
Zeus avait construit un petit abri à Io dans un port de l’Égée, pour pouvoir être toujours en communication avec la rade d’Io.
109. <inconnu>
le 15/03/2012
à 10h10
Question : J’ai donné du fromage à la souris de mon PC. La souris n’a pas mangé le fromage, mon chat n’a pas mangé la souris, mais il a mangé le fromage. Qu’en pensez-vous ?
Réponse : Que votre chat se désintéresse de l’informatique.
Et voilà, simple et efficace ! À demain pour une nouvelle question !
"La Minute informatic-tac" vous a été offerte par Joyeux Gerbeur® dual, le vomitif-laxatif intégral.
110. SagesseFolie
le 15/03/2012
à 10h14
Ma recherche internet sur le mot rapidum n’a pratiquement abouti qu’a un site archéologique d’Algérie : la lecture du début de la vidéo à cette page suffit. Je n’ai rien trouvé sur l’ancien français "rade", ni sur ses dérivés. Si quelqu’un a des liens internet, je suis preneur.
Je possède par contre un livre écrit par René Garrus étymologiste connu pour une rigueur qui lui fait écarter les hypothèses mal étayées, fussent-elles séduisantes.
Pour lui, il y a au départ le latin rapere : emporter violemment. Ce mot devient rapire en latin vulgaire et aboutit, en français, à ravir.
Un texte du Nouveau testament, une phrase de la première Épître de Paul aux Thessaloniciens (4,17), a joué un rôle considérable dans l’évolution du sens du verbe ravir :
—« Au dernier jour, disait Paul, nous seront emportés (rapiemur dans la tradition latine) sur la nuée à la rencontre du Seigneur. »
Les anciennes traductions françaises, utilisant le latin vulgaire, écrivaient « nous serons ravis ». D’où le nouveau sens : être ravi c’est être transporté au ciel . . . voire au septième ciel.
Ce sens de« transport de l’âme » s’est déformé en « enlèvement » assuré par le mot rapt issu du latin raptus, un dérivé du mot rapere.
Rapidus est un adjectif dérivé du même mot, signifiant « qui emporte violemment » et qui s’appliquait essentiellement au courant des fleuves, prenant peu à peu le sens d’« impétueux, prompt ». Il nous a donné l’adjectif rapide, ainsi que le nom les rapides désignant le segment torrentueux d’un cours d’eau, très proche donc du sens originel.
En conclusion je dirais donc que, pour ma part, dans le match God-Chirstian le score est de un partout, la balle est au centre !
111. mitzi50
le 15/03/2012
à 10h29
112. SagesseFolie
le 15/03/2012
à 10h35
113. <inconnu>
le 15/03/2012
à 11h54
rade, rade –> dare-dare.
Voilà, bon nonanniversaire à tous et que les filles soient encore plus belles que des wagons !(Märklin)
114. chirstian
le 15/03/2012
à 12h24
quant à ados : voir cette page : suffisait de demander, je n’ai pas peur de rade-ôter !
115. DiwanC
le 15/03/2012
à 12h31
Avant d’en arriver là*, le mot a fait un loooong voyage passant en Celtie avec « reda » (chariot) et quelques petits arrêts : latin (raeda), bas latin, germain, vieil anglais (rad), anglo–saxon (râd, d’où le normand « rade » = sentier mais pas n’importe lequel ce serait trop simple ! le sentier formé par le passage des piétons dans un champ).
N’ partez pas : ce n’est pas fini ! A. Rey trouve encore quelque radicelle du côté de l’ancien haut allemand.
Vers 1483, on retrouve enfin notre « rade » [parfois écrit « radde », c’est alors un anglicisme ancien] qui s’arrête définitivement pour l’instant ( !) dans le bassin où se reposent les bateaux.
Puisque nous v’là arrivés, terminons avec le verbe « dérader » (que je ne retrouve qu’une seule fois chez tous les voisins du dessus, employé malicieusement par horizondelle @ 81) et qui signifie « emporter hors de la rade par les courants, le vent ».
Etonnant, non ?
* avec l’aimable participation du DHLF.
116. DiwanC
le 15/03/2012
à 12h33
117. <inconnu>
le 15/03/2012
à 13h08
Si tu avais connu Märklin, tu aurais vu les choses différemment, par exemple "rade sodie in blue".
118. file_au_logis
le 15/03/2012
à 13h14
Pirlouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit!
119. file_au_logis
le 15/03/2012
à 13h16
120. <inconnu>
le 15/03/2012
à 13h20
121. SagesseFolie
le 15/03/2012
à 13h41
Bien sûr je ne suis pas du tout objectif : c’est la rade de mon enfance. . .
J’ai écrit (il y a quelques années) un texte, véridique, ou elle joue un grand rôle. C’est un texte un peu long (un peu plus de quatre pages), mais je l’offre aux Expréssionautes qui désirent le lire.
Il se trouve à cette page.
J’aimerais juste, si vous le jugez bon, lire vos commentaires à son sujet.
122. <inconnu>
le 15/03/2012
à 15h32
2) Tu as 22815 jours. Re-bon nonanniversaire !
123. ergosum
le 15/03/2012
à 16h27
A noter que le matelot en uniforme, pour honorer ces dames, doit baisser le pont (rabat situé à l’avant du pantalon). Encore que, devant une radasse, le vit reste baissé sous le pont...
124. Rikske
le 15/03/2012
à 16h31
125. SyntaxTerror
le 15/03/2012
à 16h34
Est sorti d’ son bus VolksWagen
Qu’il avait garé comme une loque
Devant mon rade
Et quand le loufiat reste en rade, c’est là qu’on le surnomme : Marcel Kébir.
126. SyntaxTerror
le 15/03/2012
à 16h51
127. Rikske
le 15/03/2012
à 16h51
128. deLassus
le 15/03/2012
à 18h15
129. <inconnu>
le 15/03/2012
à 19h42
130. God
le 15/03/2012
à 19h56
À quand le deuxième épisode des folles aventures de Mickey et Kako ?
131. mident
le 15/03/2012
à 20h19
Merci de nous donner à lire un souvenir d’enfance, si joliment raconté.
132. DiwanC
le 16/03/2012
à 02h04
133. SagesseFolie
le 16/03/2012
à 06h21
Quand j’ai relu ce texte, après ces années et avant de vous le présenter, je lui ai trouvé plein de petits défauts d’écriture et même des fautes d’orthographe. Je le reprendrai quand j’en aurai le temps.
Il n’y a pas, God, d’autres aventures de Kako et moi, les autres textes que j’ai écris sont des nouvelles, bien plus longues et qui ne sont réelles que parce que je les ai totalement imaginées d’un bout à l’autre. Il faudra que je reprenne ces textes aussi.
Peaufinez, peaufinez, comme y disait . . .
134. tytoalba
le 16/03/2012
à 08h57
135. <inconnu>
le 18/03/2012
à 19h35
Pas beaucoup de temps de lire en ce moment, j’ai du sauter 3 expressio, les petits travaux de jardinage reprennent tout doucement. Mon dada, c’est les fleurs.
136. Bouba
le 28/08/2017
à 05h13
Bon, puisque toute cette expression tourne autour de la marine ressortons la marque de fabrique, le sceau, la signature, la Marseillaise de Georges, celle qu'absolument tout le monde a fredonné au moins une fois dans sa vie....
Les copains d'abord
Marceeeeeeeeel !...aujourd'hui la marine est à l'honneur donc à toi celui de faire le café !
137. Bouba
le 28/08/2017
à 09h09
138. Mintaka
le 28/08/2017
à 09h28
139. Mintaka
le 28/08/2017
à 09h34
Désenterrera
140. Alnitak
le 28/08/2017
à 09h37
141. gonalzako
le 28/08/2017
à 09h37
Donc, rester en rade c'est rester appuyé au bar plutôt que de rentrer voir bobonne, non ?
142. gonalzako
le 28/08/2017
à 10h40
Bon , je serai collé samedi, ça m'apprendra à intervenir avant de lire
143. Bouba
le 28/08/2017
à 11h29
Sinon le forum va rester en rade...
.et pissétou !
144. Mintaka
le 28/08/2017
à 11h38
145. DiwanC
le 28/08/2017
à 11h44
Bon alors... not' Georges... Point d'expression telle quelle dans ses chansons... Et pis j'en ai ras le pompon* des "Copains d'abord"... Ne reste plus qu'un p'tit tire-couettage...
Être/rester en rade : Être laissé à l'abandon, à l'écart... "Être laissé à l'écart" ou le décider soi-même :
Je vivais à l'écart de la place publique,
Serein, contemplatif, ténébreux, bucolique...
Refusant d'acquitter la rançon de la gloir',
Sur mon brin de laurier je dormais comme un loir.
Les gens de bon conseil ont su me fair' comprendre
Qu'à l'homme de la ru' j'avais des compt's à rendre
Et que, sous peine de choir dans un oubli complet,
J' devais mettre au grand jour tous mes petits secrets.
Eh oui ! Les merveilleuses trompettes !
Attardez-vous sur les paroles... et puis écoutez...
* de marin, 'videmment !
146. mickeylange
le 28/08/2017
à 11h58
Le 14 avril 1912 n'ayant pas de place dans une embarcation de sauvetage, elle grimpa sur un radeau et fut recueillie quelques heures après. A l'origine de la catastrophe, elle avait demandé des glaçons pour son lagon bleu. La machine à glaçons étant vide, pour satisfaire Germaine le Titanic s'est approché d'un iceberg. Vous connaissez la suite. Elle a raconté son histoire aux journalistes des dizaines de fois. Mais aux journalistes, elle a dit "grimper sur un radeau" devenu dans les journaux "grimper aux rideaux" va savoir pourquoi !
Marceeel deux lagons avec des glaçons !
147. deLassus
le 28/08/2017
à 12h05
148. DiwanC
le 28/08/2017
à 12h17
Lire les voisins du d'ssus, c'est découvrir le souvenir de SagesseFolie [@121 et "cette page"]... c'est déguster la fine et subtile définition de "radasse" donnée par un ancien d'ici : @ 99
Et pis, à c' compte-là, vois pas pourquoi je vais me fatiguer à lire ceux frais du jour...
Je cherche à appliquer l'expression à Brassens ? Eh ben j' vous colle "Les copains", sans plus me soucier de ce qu'a écrit Bouba à 5 h 13.
149. DiwanC
le 28/08/2017
à 12h32
Aimez-vous le passé
Et rêver d’histoires
Évocatoires
Aux contours effacés ?
Les vieilles chambres
Veuves de pas
Qui sentent tout bas
L’iris et l’ambre ;
La pâleur des portraits,
Les reliques usées
Que des morts ont baisées,
Chère, je voudrais
Qu’elles vous soient chères,
Et vous parlent un peu
D’un cœur poussiéreux
Et plein de mystère.
Paul-Jean Toulet (Écrivain et poète - 1867-1920)
Je ne sais pas ce qui m'attend - si ce n'est une mort certaine, mais ça je m'en fous ! - je ne sais pas si demain sera souriant ou sombre... mais je sais ce qu'était hier...
♪♫♫♪♪ Il est toujours joli le temps passé... ♪♫♪♪
150. DiwanC
le 28/08/2017
à 12h36
151. DiwanC
le 28/08/2017
à 13h46
Elle se prénommait Blanche. Il s'appelait Louis...
Blanquette et Lou s'aimaient d'un amour fou !
Partait-il traire les bêtes ? Cinq minutes après, elle poussait la porte de la chèvrerie :
- Lou ! Y es-tu ?
... et s'enfuyait en courant, certaine qu'il la poursuivrait en criant :
- Je vais te dévorer toute crue !
La rattrapant, il l'effeuillait comme une marguerite, jetait ses habits dans les nues ; ils s'en allaient baigner dans l'eau claire de la fontaine toute proche... et le jeu plaisait à l'ingénue !
Seulement... seulement, il y avait Seguin, leur voisin... Un atrabilaire, un aigri, un jamais aimé, un laissé en rade qui un jour – ivre de jalousie et de vin vieux – d'un coup d'escopette, tua le Lou. Folle de chagrin, Blanquette lui fracassa le crâne...
C'est que nous aussi, au village, on a de beaux assassinats...
S''cusez-moi M'sieur Daudet...
152. mickeylange
le 28/08/2017
à 16h11
153. DiwanC
le 28/08/2017
à 18h15
Et pis, Seguin c'est comme Phénix... comme le furet des bois... tu le tues ici, il renaît là.
Demain, tu le retrouveras gambadant dans les prés ou buvant un pot avec un légionnaire en retraite... câlinant Blanquette ou pourchassant le loup... ou le contraire !
Ça va aller ? Ou veux-tu que je te prenne un rendez-vous chez une neuneurologue réputée ?
BeeBee ! Y a une urgence !
154. mickeylange
le 28/08/2017
à 19h15
Mais c'est pas grave.